L'Amour du Risque : Enfin un Blog Epicé !

Mariage Indien

Notre chauffeur Somu nous a invité au mariage de son beau frère. La cérémonie avait lieu dans la banlieue de Chennaï un dimanche à 6 heures du matin... Après vérification le créneaux horaire est assez normal pour le Tamil Nadu. La cérémonie a duré une heure. Pendant que le prêtre, les mariés et leur famille

s'agitent sur la scène, l'assistance discute et prend le café, le tout rythmé par un orchestre traditionnel. Ensuite, tout le monde (700 selon les syndicats) est invité à prendre un petit déjeuner traditionnel. L'opération est très organisée, six rangées de tables d'une cinquantaine de places chacune sont disposées dans une immense salle. Les convives s'assoient les uns après les autres et commencent à manger sur leur feuille de bananier. Aussitôt fini, il faut quitter sa place, la feuille de bananier est enlevée, la table nettoyée et une nouvelle feuille diposée. Au suivant !! Aprés avoir félicité les mariés qui avaient enfin le droit de se regarder et de sourire, nous nous sommes éclipsé... à 9 heures du matin.

Week End au frais

Nous nous sommes décidés à passer un week end au frais dans la station climatique de Kodaïkanal (2000 m d'altitude). La ville est à la frontière du Kerala à 500 km au sud de Chennaï. Nous avons poussé notre Bullet dans le Pandiam Express qui nous a emmené jusqu'à Kodaï Road, gare la plus proche de Kodaïkanal. Nous sommes descendu du train à 5h30 du matin et avons enfourché la moto en direction des hauteurs. La route était splendide et la circulation bien moins dangereuse que nous l'imaginions.

Le temps n'a pas toujours été un heureux compagnon durant ce week end: vers 10h00, les beaux nuages qui montent doucement de la plaine se transforment en épais brouillard, et à partir de 14h00 la pluie prend le relais. Le même schéma s'est répété pendant les trois jours de notre séjour... Enfin nous avons réussi à profiter un peu des montagnes, calme et fraicheur, l'opposé de Chennaï !!! Et aussi fait une cure de... chocolat, car le climat est favorable à la culture du cacao et à la fabrication artisanale de petites tablettes de chocolat. Pour finir notre escapade en beauté, le retour vers la gare fut épique, une heure et demie de route sous des trombes d'eau - soit une trentaine de kilomètres.

Contemplation à Madurai

Cap au Sud pour un Week End a Maduraï.

La ville abrite l'un des temples les plus connus de l'Inde, ce qui nous a motivés pour y faire un petit tour. Réveil à 5 heures du matin pour profiter de la ferveur religieuse des Hindous au Sri Meenakshi Temple. Les lueurs du lever de soleil sur les 7 Gopurams du temple (tours sculptées) valaient bien quelques efforts.

Tout près de là, le Pudu Mandapa, ancienne annexe du temple datant du Xème siècle, est le repère des tailleurs de la ville. Ils s'activent sur leur machine a coudre à pédale, alignés les uns à coté des autres. Concurrence directe assurée!

Après toute cette agitation, nous nous sommes réfugiés dans le Gandhi Memorial Museum pour parfaire nos connaissances de l'histoire de l'Inde britannique, jusqu'à l'indépendance de 1947.

Dimanche, nous nous sommes extraits de la ville en voiture pour faire le tour des autres temples de la région proche. Singes, Shiva, vendeurs de noix de coco, prêtres en mobilette, ils étaient tous là.
Le soir, coucher de soleil sur une hauteur, près d'un petit temple (encore!), pour finir ce week-end en beauté!

Randonnée arrosée

Dimanche dernier, nous nous sommes levés aux aurores pour faire une randonnée en Andhra Pradesh. Après 3 heures de route en direction du nord, nous sommes arrivés au pied d'un petit massif montagneux au milieu de la plaine.

L'endroit est d'habitude fréquenté par des groupes d'Indiens qui y montent pour passer une journée à picoler à l'abri des regards réprobateurs - et de la police - et les pieds dans l'eau. Leurs cris d'ivresse résonnent de temps en temps dans la vallée, pour faire concurrence aux oiseaux.

Pour nous, le bonheur: pas de klaxons, pas de pollution, de la verdure, des cailloux et des fourmis rouges.

Brian était le chef d'orchestre de la journée: il avait loué le van pour 8 personnes, et connaissait le lieu comme sa poche - c'était sa 21ème édition!!!

C'est ainsi que nous nous sommes lancés à l'assaut des rochers, remontant le lit d'un torrent. L'ascension fut sportive, mais la récompense et la fraîcheur étaient au bout: séance de thalasso naturelle, pique-nique sur les rochers entre deux cascades, puis sieste.

A la descente, nous avons vu venir droit vers nous un rideau de pluie tropicale, juste à point pour arriver détrempés à la voiture.

Retour à 22 heures à la maison, toujours mouillés mais heureux d'une belle journée dans la nature!
 

Permis Moto Indien

En juin dernier, nous avons commencé le processus mystérieux pour obtenir un permis de conduire 2 roues en Inde.

Le 12 juillet nous avions donc rendez vous avec l'administration indienne pour passer le permis. Notre auto école était assez confiante sur nos chances de l'obtenir: le test consiste à rouler avec un scooter autour de deux plots en faisant un "8". Et voilà, c'est dans la poche, on a un permis 2 roues - tout type de vehicule confondu - pour 20 ans !

Avant de récupérer le précieux sésame, nous avons eu l'occasion de jeter un coup d'oeil à notre dossier et de voir que nous avions passé 20 leçons de conduite, document signé par l'instructeur et ... nous?! La fiche préremplie, ça c'est du service!

Tout ça pour 1200 roupies par tête, soit moins de 25 euros.

Prochaine étape: apprendre à conduire une moto...

Elections Présidentielles 2007

Enfin de retour, la crise des 6 mois du bloggeur, dur dur !!!

Revenons sur notre petite contribution civique a Chennai...

Loic, copain d'études de David, un cousin de François, nous avait appelés car il était en charge du bureau électoral de Chennaï. Après une habile manipulation dont seuls les étudiants d'école de commerce ont le secret, nous voilà enrolés dans la partie en tant qu'assesseurs pour les deux tours.

C'était la première fois qu'un bureau électoral était ouvert à Chennaï: 300 inscrits sur les listes de la ville, sur 7000 en Inde.

Les journées n'étaient pas très fatigantes... Mais nous avons eu quelques électeurs  marquants:

• Antoinette, 80 ans, ne connaissait pas du tout le français, et a signé le registre en tamoul.
• Le monsieur qui est arrivé au bureau de vote a 17h30 (fermeture a 18h) car il était allé en scooter jusqu'à Pondicherry (160 km) où on lui avait dit qu'il était inscrit à Chennaï.
• Une famille de Yanaon qui a fait 12 heures de train pour venir voter. On leur a appris qu'il y avait un deuxième tour, et malgré leur désapointement nous les avons revus 2 semaines après.

Tout ça pour dire que c'était une expérience amusante, et pour les prochaines elections nationales, sachez que le bureau de Chennaï a collé exactement aux résultats de métropole !!

Pâques a Mysore

Nous avons profité du week-end de Pâques pour faire une escapade à Mysore, ville de 780 000 habitants à l’Ouest de Chennaï, à 140 km de Bangalore (à vos cartes!).

Alors pourquoi Mysore? Eh bien parce qu’il n'y a vraiment rien a faire à Chennaï et que ça ne peut être que mieux ailleurs. Mais non !! Parce qu’à Mysore on peut voir l’un des plus beaux palais de l’Inde su Sud, celui de la dynastie des Wodeyar. On n’a pas vu le Maharaja qui habite toujours le palais. A la nuit tombée, le palais est entièrement illuminé, instant magique qui restera sûrement l'un de nos plus beaux souvenirs de l’Inde. 

Samedi, nous avons visité le temple de Somnathpur à 40km de Mysore. Le temple est vraiment très beau, on vous laisse regarder les photos. Cette visite nous aura aussi permis de faire notre baptême de camion... On ne sait plus trop comment mais on s’est retrouvé à finir notre voyage vers Somnathpur dans la cabine d’un camion qui transportait de la canne à sucre, à refaire !!

Les aventures continuent donc bon train, photos à suivre...

On les a eus!!

C'est armés d'une détermination infaillible que nous nous sommes présentés lundi 26 mars au matin à l'Ambassade de l'Inde à Paris pour rencontrer le fameux Mr Kumar, responsable entre autres des visas de travail.

Premier contact : pas de Mr Kumar ce jour là, merci de revenir demain...

L'histoire commence mal, mais la photo montre que nous sommes arrivés à nos fins - et en 3 jours seulement ! - à savoir obtenir un visa de travail pour François, et pour Laure un visa d'accompagnant de la même durée. Un an de tranquillité, nous pouvons rester légalement sur le territoire indien jusqu'au 26 mars 2008 !!

Le petit bonus, c'est que normalement il faut être mariés pour prétendre à un visa d'accompagnant... La dame du guichet n'en revenait pas que Mr Kumar accepte notre dossier; elle a même dit que sa femme, la veille, avait dû être... Oh mais dites donc !! Ces Indiens alors !!

L'objectif de notre très court passage en France est rempli, l'aventure continue...

Les Mimbastais en Inde du Sud

Notre quotidien a récemment été bouleversé par la venue de nos premiers et enthousiastes visiteurs: Michel et Claudine Lesclauze, dits du Conte.

Ces deux semaines partagées seront détaillées en plusieurs notes tant l'expérience fut intense.

Cette note couvrira les premieres heures de leurs aventures indiennes, aussi épiques qu'un prologue du Tour de France.

C'est avec une grande joie que j'accueillais mes géniteurs à l'aéroport international de Chennai vers 1H30, le dimanche 4 février au matin. Après une âpre négociation, nous partîmes en Ambassador (la voiture indienne par excellence) vers T Nagar, notre havre de paix. Chennai est fort agréable à cette heure de la nuit.

Enfin installés dans leur chambre, ils commençaient à se poser quand Claudine a réalisé qu'elle n'avait plus sa super pochette contenant entre autres: les passeports, les billets d'avion retour, le liquide et autres cartes bleues. La pochette était restée dans le taxi.

C'est donc à 2h30 du matin que j'ai pris Michel sous le bras pour aller chercher un auto-rickshaw, direction l'aéroport. En montant dans l'auto-rickshaw, Papa était préoccupé par la perte des papiers, mais étrangement, après 1/4 d'heure de route, ses préoccupations avaient changé.

150 ou 200 Ambassadors noires strictement identiques à celle qui nous avait amenés étaient tranquillement garées sur le parking de l'aéroport.

Résignés, nous nous sommes approchés du premier local pour commencer notre recherche. Après un 1/4 d'heure de palabres, notre interlocuteur avait enfin compris qu'on ne voulait pas prendre le taxi, on était encore loin du but...

C'est dans un moment comme celui-là qu'on se rend compte que l'Inde est vraiment incroyable. A 3h00, mon portable sonne, c'était Maman qui avait récupéré sa pochette avec papiers, CBs, billets d'avion. Le taximan, par je ne sais quel miracle, s'était aperçu que quelque chose trainait sur la banquette arrière, et était tranquillement venu le ramener à sa propriétaire.

Ces efforts furent gratifiés d'un billet de 20 euros. J'aurais aimé être là quand on lui a dit que ca valait 1000 Roupies !!!!

Deux semaines à ce rythme, nous n'allions pas tenir.

End of Part 1.

Week End à Pondichery

    Nous avons profité du week end de Pongal (Fête de la Moisson très populaire dans le Sud de l’Inde) pour aller faire une visite à notre voisine « Pondi ». Pondichéry est à 3 heures de route au sud de Chennai. Dans notre fougue aventurière nous avions décidé de prendre les bus d’état, ce qui ne c’est pas avéré être le meilleur choix.  Arrivés à la gare, nous avons rapidement compris que le trajet ne se ferait pas dans des conditions optimales de confort. Avec l’aide d’un Indien avec qui nous avions discuté, nous avons finalement réussi à rentrer dans un bus (Il a fait écran de son corps…). Donc nous étions partis pour Pondi, 3 heures de bus, debouts, pour la modique somme de 55 Roupies (1 euro). Arrivés sur place, nous nous sommes mis à la recherche d’une chambre d’hôtel, vu que l’hôtel que nous avions réservé (pour une fois qu’on réservait !!!) était déjà plein...

    Début du séjour donc peu glorieux, mais nous nous sommes vite rattrapés. Après avoir loué deux magnifiques vélos, nous avons goûté au plaisir de déambuler dans les rues ombragées du quartier colonial. Ces efforts physiques colossaux étaient récompensés par des étapes culinaires à base de charcuterie locale et de vin exporté (à y repenser... Snif). Laure a mis un peu de temps à s’habituer à être entourée d’autant d’Occidentaux !! Entre ballade sur la jetée, halte à l’ombre des bougainvilliers et dîners en terrasse, Pondichery aura été un petit havre de paix, l’espace d’un week end (seulement 700 000 hab contre 6,7 millions pour Chennai !!!).