L'Amour du Risque : Enfin un Blog Epicé !

Escapade à Hyderabad

La capitale de l'état d'Andhra Pradesh nous a accueilli le temps d'un week end.

Le premier matin, nous nous sommes dirigés vers le Charminar, construit en 1591 par le roi Mohammed Quli Qutb Shah pour célébrer la création d'Hyderabad. Du haut de l'édifice, on peut profiter d'une vue sur la mosquée Mecca Masjid, l'une des plus grandes mosquées du monde pouvant accueillir jusqu'à 10 000 fidèles masculins. Le quartier du Charminar est très animé surtout quand on pénètre dans les bazars environnants.

A deux pas de là se trouve le Palais Chowmahalla. Bâti au XVIIIeme siècle, il a été agrandi pendant 100 ans avec des influences architecturales Perse, Rajasthani et même Européenne. L'entrée discrète ne laisse pas présager de la dimension du lieu. Nous avons beaucuop aimé la belle harmonie entre les riches bâtiments et les jardins raffinés. Une belle surprise !

Le lendemain nous sommes sortis de la ville pour visiter le Fort Golconda. Il fut jusqu'au XVIème siècle le siège de la capitale de la région avant de céder la place à l'actuel Hyderabad. La citadelle perchée sur une colline de granite est entourée de 11km de remparts.

Du fort on peut voir les sommets des tombeaux des Rois Qutb Shahi. Ils sont rassemblés dans un grand parc où des familles hyderabadies viennent chercher un peu de calme et de fraicheur à l'ombre des arbres.

Dernier arrêt pour visiter la statue de Buddha qui est érigée au milieu du bassin Hussain Sagar. Pour l'anecdote, la statue a passé deux ans sous l'eau après que la barge qui la transportait coule au milieu du bassin. La statue n'a pas beaucoup d'intérêt mais le site permet de profiter d'un joli coucher de soleil sur la ville.

Nous sommes rentrés à Chennai en avion, ce qui nous a donné l'occasion de découvrir le nouvel aéroport international de la ville (inauguré cette année). Il a été dessiné par un architect norvégien, et le résultat est vraiment réussi. Surement le plus bel aéroport du pays. Joie ou nostolagie?! Les emblématiques taxis ambassadors sont ici remplacés par des Logans flambant neuves.

Le Chettinad

On nous avait beaucoup vanté les charmes du Chettinad, alors nous avons pris quelques affaires et poussé notre Bullet à bord du Rock Fort Express en direction de Trichy (à 400 km au sud de Chennai).

Le train est arrivé en gare à 5h00 du matin et le temps de récupérer la moto, nous avons pris la route une demi heure plus tard, alors que le soleil se levait à peine. On nous attendait à la pension pour le petit déjeuner. Ce week end, nous étions les seuls hôtes du Chettinad Mansion, le palais était à nous. Le maître des lieux, en dotti blanc, nous a accueilli dans la salle de réception, dont le haut plafond était soutenu par de larges colonnes de marbre noir. Le portrait de l'arrière grand père de l'actuel propriétaire trônait dans la pièce. Après avoir récupéré un peu de notre nuit dans le train, nous sommes partis nous balader dans les environs.

Le village quasiment à l'abandon est composé principalement d'imposants palais chettiars. Le plus beau est le Raj's Palace qu'il est possible de visiter. Ces palais ont été construits par de riches commerçants qui faisaient des affaires dans toute l'Asie du Sud Est. La famille demeurait dans le Chettinad pendant que l'homme de la maison voyageait. Aujourd'hui la plupart des familles vivent à Mumbai ou à Chennai et reviennent dans la région surtout pour les mariages et autres cérémonies familiales.

L'influence italienne sur l'esthétique des palais et le calme de la région nous ont donné l'impression d'avoir fait une belle escapade hors de l'Inde!

Darjeeling et le Sikkim

Début mai, nous avons fuit la chaleur de Chennai pour nous réfugier sur les contreforts de L'Himalaya.

Nous voulions voir la légendaire Darjeeling, donc après une courte escale nocturne à Kurseong, petite ville toute proche, nous avons parcouru de bon matin une trentaine de kilomètres en direction de la capitale du thé. Le relief de la région rend l'accès quasi impossible aux autocars, qui sont remplacés par un système de jeeps collectives et une ancienne ligne de train typique qui existe encore principalement pour les touristes: le Darjeeling Toy Train. La ville s'étale de part et d'autre d'une arête, et est bordée de plantations de thé. La fabrication du thé nous a été expliquée en détails à la Happy Valley Tea estate, et nous nous sommes bien baladés dans les rues empreignées d'influence britannique. Comme le temps était souvent couvert voire franchement au brouillard, nous avons vite contiué notre trajet vers le Sikkim.

Cette micro région est nichée entre le Népal, le Tibet (la Chine) et le Bouthan et faite de forêts, de villages, de monastère bouddhistes, et de montagnes bien sûr. Le point culminant de l'Inde et troisième sommet au monde se nomme le Khangchendzonga, et nous avons mis moins de temps pour en apprendre la prononciation correcte que pour enfin le voir autrement qu'en carte postale! Notre premier arrêt au Sikkim a été Namchi, ville dominée par deux gigantesques statues, dont celle du gourou Padmasambhava. Nous nous sommes ensuite dirigé vers le triangle populaire de Pelling, Yuksom et Tashiding. Il était vraiment bon de respirer un air pûr, quoique parfois humide, et de voir le vent frais faire claquer les drapeaux de prière tibétains. Chaque visite de monastère a été l'occasion de rencontrer nombre d'enfants très curieux et toujours souriants! C'est à Gangtok, capitale du Sikkim, qu'enfin le réveil à 4h du matin a porté ses fruits: la vue de notre chambre était dégagée et le massif du Khangchendzonga (repeat after me) s'est offert à nos yeux en même temps qu'aux premiers rayons de soleil. Magique! Ainsi nous avons pu conclure cette visite et retourner vers notre Sud.

Jaipur et Amber

Jaipur est la capitale du Rajasthan. La vieille ville, entourée de remparts, est bien conservée et nous avons passé de longues heures à flâner dans les bazards. Nous avons visité le City Palace, le Palais du Maharaja qui occupe toujours les lieux. Quelques bâtiments et salles sont ouverts au public, pour certains convertis en musées où s'exposent fresques, miniatures, tenues d'époques et arsenal de guerre. Nous avons bien évidemment fait un tour au Hawa Mahal, le palais des vents, emblême de Jaipur. Ce monument tout en hauteur devait permettre aux femmes du Maharaja de profiter de l'animation de la ville sans être vues!

Sur la route de Delhi nous avons fait une escale à Amber. La ville était, avant Jaipur, la capitale du Rajasthan. L'ancien palais du Maharaja surplombe la cité originelle. L'ascencion au palais peut se faire à dos d'éléphant, mais découragés par l'attente, nous avons opté pour la voiture. Le palais est remarquablement bien conservé et offre des points de vue fabuleux sur les collines alentour.

La boucle était bouclée, retour sur Delhi pour une visite express du Fort Rouge et pour faire la photo incontournable devant le Gate of India, avant de reprendre d'avion pour Chennai.

De Fatehpur Sikri à Ranthambore

D'Agra nous avons pris la direction de Fatehpur Sikri. La citadelle a été bâtie par Akbar en 1752 en reconnaissance aux dieux de lui avoir donné un héritier qui tardait à se montrer. Elle a été abandonée 15 ans après le début de sa construction, à cause d'un problème d'eau récurrent, que nous n'avons eu aucun mal à constater sur place, tant la région est sèche. La cité se structure entre les salles d'audiences privées et publiques, et les Palais d'Akbar et de ses 3 femmes, une chrétienne, une hindoue et une musulmane. Accollée à la cité, on peut voir la mosquée Jama Masjid. On y accède par une porte colossale de 55 mètres, Buland Darwaza (la porte sublime). Les marches qui permettent d'accéder à cette porte sont peuplées de fidèles, de vendeurs en tous genres et de quelques chèvres qui prennent le soleil.

Avant de joindre Jaipur, notre voyage s'est orienté vers la faune et la flore du Rajasthan. En route vers la réserve de Ranthambore, nous avons fait escale dans le Parc Naturel de Bharatpur. Ce parc est l'une des plus grandes réserves d'oiseaux au monde, mais les sécheresses des dernières années ont vu baisser de 90% le nombre d'oiseaux migrateur sur le site. Au frais petit matin, nous avons sillonné le parc en vélo avec un guide, et avons aperçu des chouettes, des martins pêcheurs, des antilopes, et le grand sambar, un cerf dont les tigres raffolent. C'est d'ailleurs à la recherche du fameux félin que nous nous sommes lancés ensuite. Ranthambore est l'une des réserves indiennes où l'on a le plus de chances d'observer le tigre du Bengale, et était jusqu'à récemment un terrain de chasse pour maharajahs. L'accès est limité à des jeeps ou des canters, sortes de bus 4x4 sans toit. A 6 heures du matin, emmitouflés dans des couvertures, la chasse (à la photo) était lancée. Au détour d'un chemin, le miracle s'est produit, deux gros matous sont passés nonchalamment devant notre véhicule pour rejoindre leur mère. Les prédateurs n'ont pas paru très impressionnés par les véhicules et l'un d'eux s'est même assis pour poser pour nous. Inoubliable!

Agra et le Taj Mahal

Nous avons profité de la venue de Marie pour partir dix jours visiter le Triangle d'Or: Agra, Jaipur et Delhi. Notre visite d'Agra a bien sûr commencé très tôt (6h30) par le Taj Mahal. Les brumes montant de la rivière Yamuna ajoutaient au romantisme du lieu. On ne s'étendra pas en clichés sur le site, mais malgré toutes les éloges que nous avions entendus, nous n'avons pas été déçu.

Après cette visite, il nous restait toute la journée pour découvrir les autres monuments d'Agra et nous avons commencé par le fort. Accompagnés de notre guide de 80 ans, nous avons arpenté les palais des trois femmes de Shah Jahan, les salles d'audience et les jardins privés. Ce tour nous a donné les bases de l'histoire des empereurs moghols. Les autres étapes de notre périple apporterons bien d'autres anecdotes sur cette dynastie.

Le reste de la visite d'Agra s'est passé sur l'autre rive de la rivière. Nous avons fait un court arrêt au Chini-Ki-Rauzza, un autre mausolée, celui d'un des ministres de Shah Jahan, où l'on peut encore voir de belles fresques et de la faïence émaillée. Un saut de puce pour découvrir le mausolée d'Itimad-ud-Daulah, connu sous le nom de "Baby Taj". Le site est bien plus modeste que le Taj Mahal mais la précision et les détails de l'ouvrage sont extradordinaires: l'utilisation de motifs en marqueterie de marbre est plus intensive qu'au Taj Mahal. Nous avons achevé notre visite d'Agra par un dernier coup d'oeil au Taj Mahal de l'autre rive de la Yamuna, sous les lueurs du couchant.

Fêtes 2007: Visite en groupe de la pointe Sud

A la fin 2007, François est parti offshore pour quatre semaines, pendant que Maman et Marc Poizat, et Emilie, Alex et Vince venaient passer Noël au chaud.
Nous sommes donc partis tous les six pour un circuit de 10 jours, qui nous a fait remonter de la pointe Sud du sous-continent, Kanyakumari (en français Cap Comorin) jusqu'à Munnar, dans le Kerala.

Un amas de rochers au pied d'un temple: voilà ce qu'on trouve à l'extrémité de l'Inde. Les pélerins viennent nombreux observer le lever et le coucher du soleil sur la mer, et nous avons bien sûr mis le réveil pour faire de même. En prenant un bac, bain de foule assuré, nous avons rejoint le Vivekananda Memorial, et l'impressionnante statue du poète tamoul Thiruvalluvar, deux monuments qui caractérisent la ville et en offrent de belles vues.

Pour notre deuxième lever de soleil du séjour, nous étions dans le train en direction de la station balnéaire sur sa falaise, Varkala. Dans ce repère de touristes occidentaux, nous avons loué deux petits bungalows dans une ancienne plantation de cocotiers, et profité à fond de la plage, du soleil, des bons poissons frais et des pineapple juices. A la nuit tombée, on peut voir au large les lumières des barques des pêcheurs, on respire les embruns, et on ralentit encore un peu le rythme...

Nous étions d'attaque pour une longue journée de transit (train, rickshaw, bateau, bus) pour grimper de 1500 mètres vers Munnar, petite station climatique entourée de plantations de thé et d'épices. Les buissons de thé sont soigneusement taillés, les montagnes nous entourent, que demander de plus pour partir à leur découverte? Encore un fabuleux lever de soleil, sur une mer de nuages cette fois, notre récompense après être sortis du lit quand il faisait encore bien nuit, pris une jeep gelée, et marché vers un sommet des environs.

La prochaine étape, pour souffler après l'effort, nous a conduit sur les fameux Backwaters, près de la ville d'Allepey, où nous avons loué un house-boat pour une nuit à glisser entre les rizières et les cocotiers, bichonnés par le personnel de bord et surtout le cuisinier, qui nous a fait goûter quelques spécialités keralaises à base de lait de coco et bien épicées. Divin!

Pour être sûrs qu'il ne restait plus une seule once de stress dans nos cerveaux bien ramollis, nous avons passé la dernière soirée à la plage de Kovalam, pour un dernier plouf dans la mer d'Oman, et un dernier repas les pieds dans le sable... Une douce conclusion à notre escapade!

Diwali à Kolkata

Nous avons profité des congés de Diwali pour aller visiter l'ancienne capitale des Indes Britanniques, Kolkata. Nous ne savions pas à quoi nous attendre tant ce nom évoque de mythes. La première chose qui nous a surpris est le niveau d'urbanisation de la cité: de larges avenues s'entrecroisent au milieu des bâtiments coloniaux rongés d'humidité.
Nous avons repris nos habitudes de Parisiens en nous déplaçant essentiellement à pied ou en métro - pour le moment une seule ligne existe.
Notre première visite fut au Victoria Memorial, au coeur de la ville.  La bâtisse, élévée à la gloire de la reine Victoria est posée au milieu d'un grand parc.
Un petit tour au temple de Kali, la déesse gardienne de Kolkata, nous avait été chaudement recommandé. Dès notre arrivée nous avons été "aimablement" pris en charge par une dame qui nous a fait faire une visite intensive du lieu. L'une des particularités du temple est que chaque jour des dizaines de chèvres y sont égorgées et découpées en morceaux au vu de tous, en sacrifice à cette déesse toujours assoifée de sang. Sensations garanties...
Retour au centre ville pour une traversée de l'Hooghly qui nous mène jusqu'à la gare Howrah, dont on dit qu'elle est la plus grande d'Asie (on veut bien le croire!). La gare est reliée à la rive gauche par l'emblème de la ville, l'imposant Pont Howrah. Le traverser c'est un peu faire un retour en arrière de 50 ans, avec les ambassadors, les bus en bois, les camions barriolés et les vélo-rickshaws qui font vibrer la structure métallique du pont. En contrebas, on voit des gens qui se lavent ou font leurs ablutions dans la rivière, non loin du marché aux fleurs au pied du pont.
Notre initiation à Kolkata s'est achevée par une balade dans le quartier étudiant qui nous a menés jusqu'au Marble Palace. Demeure d'un riche Bengali, cet endroit inclassable est une juxtaposition un peu anarchique de sculptures, bronzes, reproductions de tableaux de la Renaissance, etc. Nous avons surtout eu la chance d'être guidés par un jeune Indien qui ne parlait pas anglais, mais qui lisait avec beaucoup de talent les descriptifs de chaque oeuvre. Certainement notre plus belle surprise du séjour!

Téléchargement ambiance_de_rue.MOV

Gingee en Bullet

C'était parti pour un week-end de ride avec l'équipe des Masala Riders de Chennai: Paulina, Max et Manu.

Nous avons enfourché nos majestueuses machines le samedi matin en direction de Gingee. Notre itinéraire nous faisait traverser la campagne du Tamil Nadu entre palmiers et rizières. Le site de Gingee abrite deux palais qui ont été érigés au sommet de collines. Après la visite, nous avons repris la route vers Pondichéry. Max avait réservé 3 chambres dans une guest house au coeur d'Auroville. La maison était un havre de paix au milieu d'un jardin tropical. On ne pouvait pas passer par Pondi sans s'arréter au Satsanga pour manger un steak sauce au bleu...

Retour tranquille dimanche matin, avec une pause brunch + sieste à Mamallapuram, avant de reprendre l'East Coast Road jusqu'à Chennai.

Goa: les babas, les églises, les plages...

Il y a deux ans, nous découvrions Lisbonne; cette fois, cap sur Goa, le comptoir des épices qui a tant enrichi les commerçants portugais. Depuis, les Beatniks et Hippies y ont à leur époque aussi trouvé refuge, et aujourd'hui ce sont les raveurs qui s'y réunissent sous la lune. Etant plutôt à la recherche de calme, ce sont les sites historiques, les plages et le Vin Ballet qui nous ont attirés. Un scooter de location, et nous voilà partis de Panjim vers Old Goa, un site absolument unique, où plusieurs bâtiments chrétiens sont comme posés dans un écrin de verdure, grand espace ouvert au milieu des cocotiers: Bom Jesus, Saint François d'Assise, Sainte Catherine... on ne se croit plus en Inde! A la fin de l'office - dimanche oblige - la visite des monuments est autorisée, et statues, tableaux et ornements n'ont rien à envier aux églises européennes. Comme les distances sont courtes et la route en bon état, nous sommes partis explorer les plages populaires du Nord. Un peu trop de jeunes Indiens branchouilles venu se décomplexer loin des parents à notre goût, mais un paysage superbe, des points de vue ventés qui nous ont bien décrassé les poumons! Le lendemain, direction le Sud, avec ses belles maisons de type portugais nichées dans la forêt et ses plages longues et quasi désertes. Retour en scoot sous la pluie, ça devient une habitude de fin de week-end!